martes, 12 de mayo de 2009

Morgan


Morgan
Francisco Alejandro Méndez


À Marco Antonio Flores

Beaucoup ont donné leur avis sur son suicide, mais jusqu’à présent personne n’a réellement expliqué pourquoi Morgan, le chat pirate, se jeta complètement ivre du cinquième étage d’un hôtel de la plage.
Il s’invita chez moi un dimanche soir pluvieux. Plus exactement, il tomba dans l’arrière-cour de mon appartement situé sur la terrasse d’un vieil immeuble. Il resta là, coincé entre les toilettes et un fût métallique rouillé rempli d’eau de pluie.
J’étais couché dans ma chambre lorsqu’un coup sec accompagné d’un hurlement interrompit le film policier. Pendant un instant, je pensai que le bruit avait surgi de mon esprit ou de cette saleté de télévision, mais le miaulement du visiteur inattendu me fit changer d’avis. Nu, une lampe et une batte de base-ball à la main, je me dirigeai vers la cour. Il était là : un corps noir, noir, qu’éclairaient quelques taches blanches sur son large torse et d’autres d’un jaune resplendissant, presque orange, entre les oreilles et les pattes arrière. C’était une boule de poils mouillés. Son museau exhalait une haleine de rat agonisant. La queue, qui par moments dessinait la clé de sol, était coupée, peut-être par la décharge électrique d’un câble. Un œil aveugle, avec, à la place de la pupille, les restes de croc d’un chien errant.
Quand je projetai sur lui le faisceau de ma lampe, il planta sur moi son œil sain. Ce fut le diable en personne qui apparut dans la lumière. Je fus pourtant ému lorsque je vis qu’il perdait son sang.
Un peu par curiosité, je me montrai amical, mais alors que j’essayai de le caresser il lança un coup de griffes qui alla s’écraser contre le fût et produisit ce bruit détestable qui fait mal aux dents.
Je pensai à l’achever pour de bon avec la batte de base-ball, mais quand j’allais lui asséner le coup sur la tête, j’entendis des coups de feu et ensuite une ambulance. Je retins mon geste. Je fis quelques pas jusqu’au mur et jetai un coup d’œil vers le bas. La rue était vide, les coups de feu continuaient.
Avec prudence, j’observai plus attentivement, mais la pluie avait chassé depuis des heures tous les acteurs du théâtre nocturne.
Je plissai un œil, adoptant mon regard de sniper, celui qui veut voir plus loin, mais je réalisai que les coups de feu provenaient du stupide film mexicain de dixième catégorie. Chat stupide, pensai-je. Je me tournai vers l’animal. Cette fois il était plus docile, mais il était impossible de l’approcher, ses griffes étaient bien aiguisées.
Je perdis patience. Je lui criai qu’il pouvait bien pourrir là où il était et je retournai dans ma chambre. Je restai là deux jours à boire de la bière, à prendre de la coke et à fumer du crack.
Le premier jour, j’entendis toute la matinée les hurlements du chat. A cause de son arrivée intempestive et de son air de pirate, je le baptisai Morgan.
Chaque fois qu’il miaulait je lui criais Morgan stupide tais-toi ou je te crève, connard. A midi je ne supportai plus ses braillements qui me rappelaient immédiatement ceux des nouveaux-nés. C’est que dans l’appartement du dessous vivait une famille avec un bébé qui avait les poumons plus développés encore que ce porc de Pavarotti. Je secouai une bière et je la vidai complètement sur cette saleté de chat. Je me mis à rire à m’en faire éclater la rate, et en plus ce fut efficace parce que le chat se tut pendant plus de deux heures. Lorsqu’il fit nuit noire, un dealer vint me ravitailler en poudre et en crack. Je lui donnai quelques centavos de plus pour qu’il achète quelques bières au magasin du coin de la rue et je lui demandai combien il me prendrait pour tuer le chat.
Comme il refusait je lui dis pour finir qu’il était un lâche et que c’était pour ça que je ne l’emmènerai pas avec moi à la mer. Avec quatre autres amis j’avais prévu d’aller jusqu’au Pacifique me saouler et fumer tout ce que je trouverais.
Le lendemain, lorsque je redescendis d’un voyage halluciné de la pierre philosophale et que la télévision était en surchauffe, je sortis uriner dans la cour. J’avais oublié Morgan, mais alors que j’étais en train de me la secouer, il ronronna à tel point que cela m’excita. Sa tête semblait me demander une bière, qu’elle fut fraîche ou non. Donne-la moi, s’il te plaît, c’est ce que je lus dans son œil. Ce regard, complètement différent de celui qu’il avait lorsqu’il avait atterri deux jours plus tôt, était celui de quelqu’un qui a besoin de soulager une gueule de bois.
Je retournai dans ma chambre. Je trouvai deux boites de bière dans le frigo et je les vidai dans une cuvette de métal où je faisais sécher l’herbe. Je pris le temps d’aspirer la dernière ligne de coke qui restait sur le miroir cassé et je sortis offrir le liquide béni à Morgan.
Je le lui servis comme s’il avait été mon animal domestique depuis toujours. Le chat, encore coincé entre le bidon et les toilettes lécha si bien les deux bières qu’il en vint presque à bout.
Le ventre de l’animal gonfla. Je vidai de l’eau du bidon avec le récipient dans lequel avait bu le chat et je déplaçai ensuite ce même bidon de quelques centimètres. L’animal partit comme une flèche, mais comme il était saoul il heurta la machine à laver puis la porte, ce qui m’amusa beaucoup.
Morgan passa la porte et se dirigea vers ma chambre. Je me versai quelques calebasses d’eau du bidon sur la tête. J’en profitai ainsi pour prendre une bonne fois la douche dont j’avais besoin depuis presque un mois. Je me séchai avec un vieux chiffon et je rentrai.
Morgan léchait quelques boites de bière et quand il me vit il sauta sur l’armoire. Je l’ignorai. Je passai un bon moment à délirer puis je ramassai une des boites et je l’envoyai s’écraser contre le miroir du meuble. Le chat sauta de nouveau, mais cette fois il s’écrasa sur le sol. Un peu groggy il courut se glisser sous le lit.
Je finis de m’habiller. Je fumai deux cigarettes et quand j’allais allumer la troisième le dealer frappa à la porte. Pour éviter de sortir de ma chambre, j’avais imaginé un système : j’avais attaché une longue ficelle qui allait de la chambre à la terrasse. Quand je tirais dessus, elle renversait une cuvette métallique dans laquelle se trouvait la clé. Celle-ci tombait juste aux pieds du dealer.
Après avoir monté les trois étages, il entrait hors d’haleine dans ma chambre et me jetait la marchandise sur le lit. Je le payais à la condition qu’il remette en place corde et cuvette avec la clé dedans.
Cette fois avant de le payer je lui dis que le chat se trouvait sous le lit et que s’il le tuait je lui payais le double. Il se baissa et me demanda surpris pourquoi je voulais ôter la vie à cet animal sans défense. Je lui demandai de se décider ou de partir. Il partit.
Quand j’ouvris ma bière le chat sortit de dessous le lit. Je renversai un peu de liquide sur le sol et il le lécha à toute vitesse. Il secoua ses moustaches et me jeta un regard féroce. Personne ne m’avait jamais menacé ainsi chez moi. Ça me plut. J’ouvris une autre bière, j’allai chercher la cuvette et je la vidai. Plusieurs jours passèrent ainsi, jusqu’à ce que nous ayons pris tous les deux une cuite effroyable.
Le dealer entrait dans ma chambre. Je le payais. Il allait chercher d’autres bières. Je lui demandais de tuer le chat, mais la seule chose qu’il faisait c’était emporter une enveloppe pour une revue qui publiait ma chronique. Le même dealer m’apportait l’argent, parce que les articles étaient publiés sous un pseudonyme. Quelquefois il m’apportait l’argent, d’autres fois le crack ou la poudre. Je n’avais pas la moindre idée de combien on me payait pour chaque article. J’étais seulement sûr que des cent cinquante lignes que j’écrivais chaque semaine, au moins un tiers servait à acheter quatre caisses de bière.
Comme il n’accepta jamais de tuer le chat et que je commençais à en avoir assez de cet animal, je demandai au dealer de ne revenir que lorsqu’il aurait assez de couilles pour le tuer. Et en passant, qu’il me laisse la drogue et une avance en argent pour mes deux prochaines chroniques. J’étais prêt à partir à la mer et je pensais emmener le chat.
Sa queue ne guérit pas. Je décidai de la cautériser. Je profitai d’un moment où nous étions ivres tous les deux. Moi, bien sûr rond comme une bille, comme on dit, rond comme une queue de pelle. Avec la flamme d’un briquet je lui brûlai la blessure jusqu’à ce que la chaleur la cautérise.
Morgan me remercia d’un coup de griffes sur la jambe. Je lui donnai une autre bière et nous oubliâmes toutes nos rancunes. Je tentai de lui extraire le croc du chien, mais je dus admettre que c’était là le travail d’un chirurgien. Je décidai de lui poser un pansement sur l’œil que je j’imbibai de deux doigts de rhum.
Nous pensions tous les deux à cet alcool gâché, mais finalement, le sang de l’œil disparut. Je trouvais assez drôle de voir que Morgan trébucher sur les boites ou les bouteilles de bière vides ou de l’entendre se réveiller, produisant des bruits avec son l’estomac qui ressemblait à un orchestre de jazz décadent.

Le jeudi soir mes amis passèrent me chercher. Je m’étais complètement défoncé avec la marijuana, de sorte que je descendis vêtu uniquement d’un short. Avant de démarrer je réalisai que j’avais oublié le chat. Je leur demandai de m’attendre et je partis en chasse. Quand j’essayai de le faire entrer dans la boite de chaussures, il lança des coups de griffes comme il l’avait fait à son arrivée.
Nous ouvrîmes six bières. Une pour Morgan et cinq pour nous, mais nous étions à peine à la sortie de la ville qu’il fallut ouvrir un autre pack de six.
Nous arrivâmes avant l’aube à la mer. Il n’y avait pas de lune. A cause de la maudite loi anti-alcool, lumineuse idée d’un taré, tous les bouges étaient fermés. Mais nous n’étions pas si bêtes, et avant de partir nous avions rempli le coffre de bière et d’alcool. Pour la marijuana et le reste heureusement il n’y a pas ce genre de loi. Au contraire, avec un peu de chance on pouvait même en trouver à des tarifs promotionnels.
Je sortis le chat quand il commençait à peine à s’habituer à la boite. Quand il vit la mer, tous ses poils se hérissèrent. Il recula et tomba deux fois à cause de la cuite monumentale que je lui avais provoquée. Heureusement que tu n’as qu’un œil, si tu avais vu ça avec les deux tu aurais pris un infarctus, saleté.
Nous restâmes là à fumer jusqu’à ce que le soleil ne commence à nous gêner. Nous arrivâmes à un hôtel. Je demandai deux chambres pour les six. L’employé me dit que les animaux n’étaient pas admis. Je lui expliquai immédiatement que le chat n’était pas avec moi et que s’il voulait, il pouvait le jeter dehors à coups de pieds. Il s’excusa et me dit qu’il se chargerait lui-même de le faire sortir plus tard. Prévoyant que la situation risquait de se reproduire, je descendis avec une serviette de bain dans le hall.
Je cherchai le chat. Il avait les marques de chaussures sur le dos et se trouvait allongé, la bouche ouverte, sur le trottoir d’en face. Je lui versai un peu de bière, je l’enroulai dans la serviette et je le montai au cinquième étage, où était ma chambre.
Deux heures plus tard nous étions tous en train de fumer et Morgan buvait de la bière. Nous restâmes enfermés encore trois jours dans la chambre, puis mes amis commencèrent à tomber malades. L’un d’eux devint tout pâle. Il vomit pendant presque une journée entière et une ambulance l’emmena. Un autre annonça qu’il allait à l’hôpital parce qu’il sentait qu’il avait une arête de poisson plantée dans la gorge. Le troisième décida de rentrer chez lui en autobus, mais avant d’arriver il se retrouva dans une clinique, où on lui posa une perfusion de sérum.
L’autre, le conducteur, était évanoui. Apparemment, il ne restait plus que moi pour payer la note, de sorte que je pensai, après avoir bu la dernière bière, prendre les clés de la voiture à mon ami qui était allongé sur le sol et rentrer chez moi continuer à fumer.
Je sortis deux bières du frigo. Morgan ne marchait déjà plus, il se traînait avec difficulté. Je vidai une bière dans un pot et je le plaçai sur la table. Le chat bondit comme s’il s’agissait d’une épreuve de saut en hauteur aux jeux olympiques et commença à laper rageusement.
Moi aussi je me sentais mal. La bière à la main, j’ouvris la fenêtre, je me dirigeai vers les toilettes et après être resté un bon moment assis sur la cuvette je me levai sans avoir rien pu expulser, rien ne flottait sur les eaux.
Je me rendis compte que le pot de Morgan était vide, mais je vis aussi l’ombre de l’animal debout sur le rebord de la fenêtre. Il se jeta dans le vide comme on saute à l’élastique.
Il ne se retourna même pas pour me regarder. Il se lança, saleté. Il était peu probable qu’il survive au coup terrible qui l’attendait juste devant la porte principale de l’hôtel.
J’ouvris une autre bière. J’en mis quatre autres dans le frigo, je pris les clés de la voiture, je chaussai des lunettes noires et je quittai cette chaleur infernale. Avant de partir, le groom me dit que j’avais un appel.
C’était le dealer. Il s’était décidé à tuer l’animal et il viendrait où je le lui dirais. Imbécile, lui dis-je, il est déjà mort tout seul. Je raccrochai et je dis au portier que l’ami qui restait dans la chambre payerait l’appel et la note. Avant de monter dans la voiture, j’observai comment deux concierges enveloppaient le corps de l’animal dans un papier journal, qui sur l’une de ses pages annonçait le lancement d’une nouvelle marque de bière.

Ciudad de Guatemala, 1999

miércoles, 6 de mayo de 2009

Lopez Valdizon


Comparto, con Guillermo Cabrera Infante, la posible fecha del nacimiento del cuento, pues el maestro cubano, quien se mantuvo herido por la leucemia y que tomaba más prozac diariamente de lo que los chapines comen Pollo Campero, epresó que el cuento es tan antiguo como el hombre y “bien pudo haber primates que contaran cuentos todos hechos de gruñidos, que es el origen el lenguaje humano: un gruñido bueno, dice el autor de Tres tristes tigres, dos gruñidos mejor, tres gruñidos ya son una frase. Así nació la onomatopeya y con ella, luego la epopeya".
No es mi intención hacer una extenso recorrido del cuento, pero sí rescatar que quizá se contaron relatos por primera vez alrededor de una hoguera en una cueva, pasando por Ovidio y Homero y dando un gran salto, quizá la compilación monumental de cuentos de fin de la Edad Media, Las mil y una noches y qué decir de Boccaccio en su inimitable Decameron.
Y qué decir, otro gran salto de Edgar Allan Poe, quien inventó la literatura policial y quien definió al cuento como una pequeña pieza de prosa que “requiere de media hora a hora y media o dos para leerla”, al que siguieron sir Arthur Conan Doyle, Dashiell Hammett y Raymond Chandler y la propia Ágata Christie, la dijo alguna vez que “El cuento es el dominio natural de la literatura de crimen y misterio” y quien por cierto le agradaba estar casada con un arqueólogo, pues entre más vieja se ponía ella, él la valoraba más.
No podemos dejar de mencionar al gran antecedente de la ciencia ficción en Inglaterra como lo fue H.P. Lovercraft y el posteriormente lo inventó como H.G. Wells.
No puedo dejar de mencionar, por supuesto Voltaire al admirado por Carlos Guy de Maupassant, Flaubert o Zolá y en la Rusia, pues Chejov, Gogol, Tolstoi o Turgueniev.
Pero ya acercándonos a nuestra área, qué decir de Horacio Quiroga, Bioy Casares, Cortázar y Borges, quien dijo una vez que Quevedo era literatura, pues él mismo Borges ha hecho del cuento el cuento y además toda una teoría sobre el cuento; no se diga de los brasileños Rubem Fonseca, Dalton Trevisan, Claris Lispector, entre otros.
Pero para terminar la lista de los cuentistas infaltables en este pequeño recorrido, no nos olvidemos de los autores del área, de ente los que mencionaré a Augusto Monterroso, el inigualable Francisco Méndez Escobar; en El Salvador a Salarrué, Melitón Barba y Horacio Castellanos Moya; en Honduras a Julio Escoto y a los inmortales nicaragüenses como Darío, Sergio Ramírez y a los costarricenses como Carmen Naranjo, Carlos Salazar, Rodrigo Soto, Dorelia Barahona y los panameños Sinán y Jaramillo Levi. No se diga pues a nuestro aludido, el inmortal José María López Valdizón.
Con este listado y lo que se quedaron fuera que querido rendir un homenaje a estos escritores que como muchos otros han amado el relato.
A mi juicio José María López Valdizón es uno de los cuentistas más importantes del área. Nació en Baja Verapaz, el 14 de junio de 1929. se desempeñó como docente, fue fundador del diario Surco en 1950 y de Saker-Ti, en 1953; también de la revista Presencia, 1958 y fue director de Revista Guatemala, 1959 durante su tercera época. Debido a su intenso y profundo pensamiento, en un país en el que ha sido un delito pensar, fue desaparecido en 1975. Entre sus publicaciones: Rabinal (monografía), Revista de Guatemala, 1951; en novela: Sangre de maíz, 1960; en cuento: Sudor y protesta, 1953; La carta, 1958; La vida rota, 1960. Precisamente, con este último libro obtuvo el premio Casa de las Américas, en el primer concurso hispanoamericano, enero de 1960, La Habana Cuba.

Quiero referirme a una de las extraordinarias narraciones que aparecen en La vida rota. Me refiero a “El regreso de la Tatuana”.
La narración inicia con Encarnación en Antigua Guatemala a la que se le aparece en una piedra La Tatuana/ ella misma le dice que ya sabe que Cristóbal Salvador la dejó con “los colochos hechos” y se marchó a París/ La Tatuana le pregunta si quiere ir a ver a su amado, entonces transforma a Encarnación en una “joven, bella y exquisita”/ ambas, de la mano, atraviesan la ciudad y llegan al río Pensativo, “río de la filosofía nemorosa” / las dos saltan, lo cruzan volando y llegan al otro lado de la orilla en la que está el río Sena / buscan en varias partes de París hasta que en llegan al Savarín de la Rue Danz, donde encuentran a Cristóbal / él se encuentra rodeado de mujeres y tomando champaña / La Tatuana le dice a Encarnación que Cristóbal de ha olvidado de ella / Encarnación le explica que ella nació, vivió y ha de morir por él, pero que se regresen que no lo quiere ver más / Regresaron al Sena y saltaron para volar hasta el otro lado de la orilla donde estaba el Pensativo / Sin embargo, sólo La Tatuana llegó del otro lado / Cuando caminaba con los ojos cerrados, dos policías la interrogaron / ella respondió que vino volando de París / le ponen grilletes y la conducen a la cárcel / se abrió el juicio y seguidamente la arrastran a los tribunales para dictar sentencia / se escucha el grito de La Tatuana, quien desde la cárcel gritaba: “—Vengo de París. Allá fui volando vientos volados” / En el tribunal mostraron periódicos franceses en los que apareció el cadáver de Encarnación en los brazos de un salvavidas que lo encontró / Aparecen unos testigos que acusan a La Tatuana de “hechicera mañosa, esclava del Diablo, la gitana bruja, la culpable de la muerte de una loca callejera enferma de amor” / La condenan a la horca / La Tatuana le dice al juez que lo acompañe para que verifique que Encarnación murió porque se asustó al ver el ancho río. / Sacó un carbón de su seno y trazó un barco en la pared / Le pregunta al juez si se anima a ir con ella a lo que el otro respondió que ni por todo el oro del mundo / Entonces La Tatuana se aproximo al barco y dijo que si no quería acompañarla el juez, entonces viajaría sola / Subió al barco, desde la popa sacudió un pañuelo, el barco comenzó a moverse, navegó en el muro y se perdió con La Tatuana adentro.

Para López Valdizón Encarnación es una mujer que no cierra los ojos en la noche y que a través de siglos camina hierática a través de ruinas de iglesias coloniales, conventos. Por esos lugares escuchaba los rezos, lamentos. Ella es una mujer con las pestañas vueltas que lleva colgando un collar de amuletos. La abandonó Cristóbal Salvador / La La Tatuana se le aparece y se la lleva de la mano al río Pensativo, ambas visten pobremente y risueñas / Llegan a París y allí comprueba que su amado está con otras mujeres y bebiendo licor, decide regresar a Antigua Guatemala / No puede cruzar el río y muere ahogada, su cuerpo es rescatado por un salvavidas y salé en los periódicos de Francia / La gente dice que ella era una loca callejera enferma de amor.

La Tatuana
La Tatuana brota de una piedra “como la flor silvestre de la roca” y le entrega a Encarnación una mano cariñosa y la luz de su verdad hecha guijarro / Aparece un estribillo que la alude “—¡Tatuana! ¡Tatuana! ¡Raíz de ipecacuana! ¡Me duele el dolor de la congoja! ¡Me mata el doloroso puñal de mi dolor! ¡Tatuana! ¡Raíz de ipecacuana!” /tiene una voz de cascada / Conoce la vida íntima de Encarnación / Aparece una canción entonada por un guitarrista que está en la ribera del Pensativo: “Tatuana cuerpo de oro/ que navegas al viento,/ ojos color de tiempo/ adivina qué adoro... Cambiando el ritmo—dice el narrador—de su copla, terminó: No es la luz de la ilusión por fulgor de una mujer,/ mírame si quieres ver/ palpitar mi corazón.” / De un salto atraviesa el río Pesativo en el que del otro lado de la orilla está el Sena/ En París encuentran al causante de la desgracia de Encarnación / Se regresan a Antigua Guatemala, pero solamente La Tatuana lo logra / Cuando aparece caminando por las calles sacudió su cabeza para sacudirse “todas las estrellas, soda a los tirabuzones rosa que taladraban el cielo” / Es detenida, llevada a los tribunales y condenada a ser ahorcada / Cuando ya está emitido el fallo, saca un carbón de su seno, traza un barco en la pared y desaparece.

López Valdizón agrega, (de la leyenda original) otros elementos como el de la aparición de La Tatuana en una piedra, la inclusión de Encarnación y el viaje a través del río Pensativo hasta llegar a París. Sin embargo, La Tatuana aparece como una mujer que intercede en los amores de otras, como en los otros casos y también es condenada por bruja. Igualmente escapa a través de un barco que dibujó en la pared.

Me gustaría resaltar la visión de la mujer-bruja que la narradora muestra en muchos de los textos.
Existe un enorme menú para la caracterización de la bruja, que por cierto su figura ha sido denostada hasta la saciedad, de modo abusivo y a veces, injusto. Cualquier mujer puede ser bruja, con la condición de que sea amante de la naturaleza hasta el extremo de querer descifrar sus secretos y dominar sus poderes. Sin embargo, se necesitan dos tipos de pactos: uno, con las fuerzas de la naturaleza y, segundo, con las fuerzas demoníacas, ya que el diablo resulta ser un buen maestro de brujas. Dependiendo con quien se pacte, así será la clasificación de bruja: con Lucifer, hechiceras; Satanás, las que practican la magia negra; con Belial, las alocadas que sólo piensan en juegos y aquelarres; Iblís, nigrománticas y con Mefistófeles; sabias y doctas practicantes de la magia blanca. No olvidemos incluir a las Viejas Brujas Sabias, las que viven retiradas en el bosque para estudiar los secretos de la naturaleza, se hacen acompañar por un gato negro (no por su compañía, sino porque su sangre funciona como tinta), cultivan la mandrágora y la ruda. También pueden hacer volar barcas, hecho que les conviene para los desplazamientos masivos de dos o más brujas.

Salud por José María López Valdizón